Depuis 30 ans, faute de réformes structurelles, notre système d’urgences est sous tension permanente. Le nombre de passages annuels a doublé, atteignant aujourd’hui plus de 21 millions, et l’activité des Urgences n’a cessé d’augmenter.
Leur redonner du souffle, c’est le sens de la mission Urgences qui m’a été confiée par le Premier ministre et la ministre des Solidarités et de la Santé et qui vise à assurer l’avenir des services d’urgences.
Dans ce cadre, je mène depuis trois mois des visites de terrain, partout en France. J’ai pu constater les diverses tensions qui existent d’un hôpital à un autre et rencontrer les différents acteurs du monde de la santé afin de recueillir leurs attentes et leurs propositions pour refonder les Urgences.
« On aurait pu distribuer des millions, promettre des postes et des lits comme depuis 20 ans et ne rien changer. Le diagnostic doit être fait hôpital par hôpital et les solutions apportées territoire par territoire. » Et c’est ce que nous faisons avec le Pacte de refondation des urgences.
Un nouveau grand Service d’accès aux soins (SAS) sera créé. Effectif dès juin 2020, il permettra de respecter la promesse de notre service public : être accessible 7j/7, 24h/24, sur tout le territoire.
Le SAS améliorera l’accès aux soins des Français en faisant en sorte que chacun, où qu’il soit, dans chaque territoire, puisse avoir un accès à des soins de qualité. En ligne ou par téléphone, cette nouvelle plateforme de santé permettra de joindre à toute heure un professionnel de santé qualifié pour une réponse rapide et adaptée.
Dans la continuité de Ma Santé 2022, le Pacte de refondation des Urgences entend généraliser le partage de compétences et fluidifier le lien entre la médecine de ville et les Urgences :
Par ailleurs, afin que nos aînés ne patientent plus de longues heures aux Urgences, le Pacte de refondation prévoit la mise en place d’un parcours dédiés aux personnes âgées ; l’objectif étant le « zéro passage par les urgences » d’ici cinq ans grâce notamment au développement de l’assistance vidéo entre le SAMU et les EHPAD.
Enfin, pour qu’il n’y ait plus de lits vides la nuit lorsque ceux des Urgences sont saturés, la ministre a annoncé la mise en place, dans chaque Groupement hospitalier de territoire (GHT), d’un dispositif de gestion des lits. La coopération entre services doit être le maître mot. Les Urgences sont l’affaire de tous.
Parce que nous entendons réellement mener à bien cette réforme des Urgences, trop longtemps repoussée, ce sont 750 millions d’euros sur trois ans que nous débloquons : « Nous mettons les moyens financiers et proposons des mesures structurelles pour que la refondation des urgences soit rapidement mise en oeuvre ».