Nous examinions aujourd’hui, à l’Assemblée nationale, la proposition de loi du groupe La France Insoumise visant à étendre le revenu de solidarité active (RSA) pour les jeunes de 18 à 25 ans.
Aujourd’hui, le RSA est ouvert, sous certaines conditions, aux plus de 25 ans et aux jeunes actifs de 18 à 24 ans s’ils sont parents isolés ou justifient d’une certaine durée d’activité professionnelle. Chef de file en matière d’action sociale, c’est le département qui en a la compétence. De fait, son financement repose majoritairement sur les conseils départementaux.
Or, l’élargissement du public bénéficiaire du RSA proposé par les députés LFI, sans concertation avec les acteurs concernés, remettrait en cause toute la soutenabilité du système en lui-même.
En hémicycle, j’ai ainsi tenu à rappeler à Monsieur Ruffin que si nous devions tout faire pour aider nos jeunes, nous devions le faire en responsabilité, en proposant des mesures crédibles, finançables et financée.
« Remettre en cause toute la soutenabilité du système du #RSA : si vous avez le sens de la formule, cher François Ruffin, vous n’avez pas celui des responsabilités. Faites plutôt des propositions crédibles et financées. La vôtre est irresponsable pour les départements ! »
Des propositions responsables pour faire changer les choses, concrètement, c’est ce que nous faisons avec le Gouvernement en mettant en œuvre le nouveau service public de l’insertion et de l’Emploi (SPIE). Réfléchi en concertation avec les départements, ce nouveau service public, que la Charente expérimente, permettra de garantir un droit effectif à l’accompagnement grâce à une approche collective.
Avec le SPIE, nul besoin de sens du spectacle : nous remettons réellement la personne, ses besoins, sa réalité et ses capacités au centre. L’accompagnement et l’insertion ne sont pas que des sujets financiers.