L’attentat de Magnanville a mis en évidence la nécessité d’anonymiser les informations personnelles de nos forces de l’ordre. Pris pour cibles personnellement, les agents et leur entourage peuvent se retrouver en situation de danger pour des actions menées en service et ce, par la simple identification personnelle sur les procès-verbaux.
Avec mes collègues Aurore Bergé et Jean-Michel Fauvergue, j’ai souhaité protéger ceux qui nous protègent. Dans le cadre du projet de loi de réforme de la justice, les deux amendements adoptés que j’ai défendus permettront une avancée réelle dans la protection de nos forces de l’ordre.
Le premier vise une extension de l’anonymisation de tous les officiers de police judiciaire pour toutes les procédures portant sur un crime ou un délit. Le deuxième vise l’extension de ce principe à l’ensemble des forces de l’ordre, tant de la police nationale que de la gendarmerie, pour tout dépôt de plainte ou main courante. Les agents seront identifiés, non plus par leur nom et prénom mais par un matricule unique permettant à la fois la protection de leur intégrité physique tout en garantissant aux administrés la possibilité d’exercer pleinement les droits de la défense en cas de litige.
Je souhaiterais remercier l’ensemble des agents, ayant une connaissance du terrain et des difficultés rencontrées en service, de m’avoir fait parvenir les informations nécessaires pour faire évoluer leurs conditions de travail. C’est par le dialogue, le partage et l’écoute que nous avons pu progresser.