La onzième édition du Festival du Film Francophone d’Angoulême vient de se clore sur le succès du film de Jean-Bernard Marlin, Shéhérazade qui remporte le Valois d’Or. Pendant cinq jours, les rues et les salles de projection ont vu défiler les festivaliers, les équipes des films et célébré tant cette ville – tout particulièrement par le film « Lola et ses Frères » – que le 7e Art !
Coup d’envoi du Festival, avec la levée des couleurs de Haïti, pays invité, au balcon de l’Hôtel de ville. Organisateurs, partenaires et élus étaient aux côtés de Son Excellence Vanessa Lamothe Matignon, ambassadeur de Haïti en France.
La délégation s’est ensuite rendue à l’Espace Franquin pour découvrir l’exposition Tony Franck, photographe officiel de Johnny Hallyday. Les clichés du chanteur – et acteur ! – pris tout au long de sa carrière sont venus retracer le parcours d’un monument français disparu cette année et qui était un passionné de cinéma comme en a attesté son ami Dominique Besnehard.
Accueillis pour la cérémonie d’ouverture par les deux délégués généraux, Marie-France Brière et Dominique Besnehard, les amoureux du cinéma ont rencontré ce superbe jury présidé par Karin Viard. Angoulême, avec ses rues, ses maisons et ses monuments, était l’une des plus belles actrices du film d’ouverture « Lola et ses frères » de Jean-Paul Rouve, qui avait choisi d’y poser ses caméras.
Le 30 janvier 1962, le cinéma de l’Éperon ouvrait ses portes pour accueillir les spectateurs, dont Françoise Dorléac ou Robert Hossein, qui découvraient le Spartacus de Stanley Kubrick. Pendant 34 ans, cette salle a offert à de nombreux angoumoisins leurs premiers émois cinématographiques.
C’est avec une joie non dissimulée que chacun a pu découvrir ou redécouvrir ce lieu qui offrait aux festivaliers un cadre unique pour la projection de films de la sélection officielle.
Réalisatrice, productrice, directrice des programmes… et déléguée générale du FFA avec Dominique Besnehard ! Les vies de Marie-France Brière ont toutes été évoquées par Jack Lang venu spécialement lui remettre les insignes de Chevalier des Arts et des Lettres en Préfecture d’Angoulême.
Et lorsqu’une grande Dame rencontre un grand Monsieur, c’est la ville d’Angoulême qui grandit un peu plus avec son Festival du Film Francophone. Quel meilleur écrin pour célébrer cette magnifique carrière ?
Je me réjouis que le FFA ait cette année fait la part belle aux professionnels de santé et aux étudiants qui se destinent à soigner.
Avec son film documentaire « De chaque instant », Nicolas Philibert nous a fait entrer dans le quotidien des étudiants en soins infirmiers. Le « Docteur Besnehard » n’a pas manqué d’enfiler la blouse blanche aux côtés de celles et ceux qui la portent au quotidien. Un bel hommage rendu, avec le concours des infirmières et infirmiers libéraux et hospitaliers de Charente, ainsi que les étudiants en soins infirmiers des IFSI de La Couronne et de Poitiers.
Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Europe et des Relations internationales, est venu saluer ce grand Festival du cinéma français et francophone.
La cérémonie de clôture a vu le succès du film Shéhérazade du réalisateur Jean-Bernard Marlin qui signe son premier film : Valois de Diamant, Valois de la Musique de film et Valois des étudiants Francophone.
Le prix du Jury, présidé par Karin Viard, a été attribué à Tout ce qu’il me reste de la révolution de Judith Davis.
Palmarès de la 11e édition du Festival du Film Francophone d’Angoulême :
Valois de diamant :
Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin
Valois du jury :
Tout ce qu’il me reste de la révolution de Judith Davis
Valois Adami de l’actrice Milya :
Corbeil-Gauvreau dans Les Rois Mongols de Luc Picard
Valois Adami de l’acteur :
Félix Maritaud dans Sauvage de Camille Vidal-Naquet
Valois du scénario :
Sofia de Meryem Benm’Barek
Valois Canal+ du public :
L’Amour flou de Romane Bohringer et Philippe Rebbot
Valois Magelis des étudiants francophones :
Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin
Valois Sacem de la musique de film :
Mouss et Hakim pour Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin
Valois René Laloux (décerné au meilleur court métrage d’animation) – Ex aequo :
Hybrids de Florian Brauch, Kim Tailhades, Matthieu Pujol, Yohan Thireau, Romain Thirion
et
Travelogue Tel Aviv de Patthey Samuel
Valois Rothschild Martin Maurel (décerné par les représentants des distributeurs à un producteur) :
Stéphanie Bermann et Alexis Dulguerian – Domino Films, ayant produit Petit paysan